Élise souhaite se marier avec Valère, tandis que son frère Cléante veut épouser Mariane. Mais leur père, le vieil Harpagon, en a décidé autrement. Il a lui-même jeté son dévolu sur la jeune Mariane et projette l’union de sa fille avec un vieux marchand et celle de son fils avec une riche veuve.

Molière imagine une comédie en prose qui aborde des thèmes aussi actuels que la tyrannie domestique, le mariage forcé, l’individualisme ou la misogynie. Mais ce sont avant tout les excès d’une passion aveugle pour l’argent qui sont déjoués. La pièce est une truculente comédie jubilatoire, pleine de quiproquos hilarants, une farce noire qui révèle la cupidité comme une passion égoïste, au détriment de l’amour.

Pour seul décor, une belle toile peinte, quelques accessoires emblématiques et les costumes affriolants de Macha Makeïeff, choisis délibérément pour mettre en avant le texte et la psychologie de personnages. Jérôme Deschamps est convaincu que ni Molière, ni les spectateurs n’ont besoin de trop d’artifices pour comprendre, pour être surpris, pour rire, pour être émus. Il souhaite laisser se promener l’imagination de chacun, suggérer, « en montrer moins pour en dire plus » comme disait Jacques Tati.